C'est quoi cet endroit bizarre ??

Mwitu marchait dans les rues presque désertes de la ville depuis maintenant dix bonne minutes. C'était très intéressant et très instructif, bien qu'il ne puisse pas donner de noms aux bâtiments qui bordaient la voie, ne les connaissant pas, et n'ayant personne à qui demander. Il se contentait donc de déambuler tranquillement, explorant un intérieur lorsque la porte était ouverte, grattant la neige tendre pour découvrir ce qui se cachait en-dessous...bref, il explorait.

Sa curiosité l'avait, aussi loin qu'il s'en souvienne, toujours poussé à faire ceci : fouiner, déterrer, sentir, goûter, flairer... Nombre de choses avaient failli lui ôter la vie, mais il était de nature robuste. Et il avait découvert une plante poussant par grand froids capable de soigner les plus terribles maux de ventre. Rien de le freinait, il était sauvage et fonceur, qualités qui lui avaient permis de rester en vie toutes ces années. Mais il en avait eu marre, et était revenu à la domestication, bien qu'il soit privé d'une partie de sa liberté. Mais, au moins, il était nourri et logé les jours de tempête. Un avantage non négligeable dans cette contrée qu'était l'Alaska.

Donc, revenant avec les Bipèdes, il avait voulu découvrir comment ils vivaient. Et il n'était pas déçu : que c'était intéressant !! Leurs abris étaient solides, et la chaleur était omniprésente si l'on était à l'intérieur. Certains endroits étaient moelleux, d'autres regorgeaient de nourriture ou d'eau... Ils avaient tout le confort dont on pouvait rêver. Si ce n'est qu'ils devaient s'équiper de grosses fourrures d'autres animaux pour ne pas geler. Lui, il avait le noir et long pelage de sa mère, et avait rarement froid.

Oh, mon Dieu, mais quelle était cette odeur !!??!! Infâme ! Cela sentait fort et mauvais, avec des effluves de plantes, de sang, et....de il ne savait quoi. Et cela semblait venir de ce grand abris tout blanc. Bizarre, les autres abris étaient éclairés de toutes les couleurs, et lui il était blanc comme neige, sobre comme tout... Enfin, Mwitu s'en fichait, pourvu qu'il y ait de la chaleur et de la nourriture à l'intérieur.

Alors, sans prendre gare, il avança vers les marches menant au porche...