Tout bon maitre par à la chasse.

C'était une magnifique journée ensoleillé. le silence de l'arctique rendait l'atmosphère.... Non pas effrayante, mais stressante. C'est pourquoi, quelques minutes plus tôt, Fléchanne avait glisser l'écouteur de son mp3 sans l'une de ses oreilles. Son père lui avait pourtant dit, à mainte reprise, que cette vilaine habitude finirait par faire des blessés, mais que voulez vous, le côté rebelle de l'ado qu'elle était faisait en sorte qu'elle n'écoutait pas, ou presque pas, les avertissements de ses parents. N'étant pas encore arrivé à son lieux de chasse favori, Fléchanne tenait sa carabine par le manche, ce faisant, la pointe de larme faisait crépiter la neige et la glace du sol gelé. Elle tourna, comme à son habitude, le coin d'une des maisons des trappeurs, mais cette fois, elle s'arrêta. Un chien était étendu près d'une niche, la sienne sans doute. Ne sachant trop si ce chien était agressif, doux, ou autre... Fléchanne resta neutre, sur d'elle et détendu.

Je m'ennuyait mortellement. Je n'avais rien à faire, je n'avais pas non plus le goût d'aller me balader dans la forêt. Je restai donc étendu, la tête confortablement installée sur les pattes. Le vent glacé secouai ma fourrure. Une effluve humaine portée par celui-ci éveilla mes sens. Je levai la tête, alerte, oreilles dressées. Un bourdonnement parvint à mes oreilles, ce qui m'intrigua fortement. Je n'avais jamais entendu quelque chose de la sorte. Une humaine marchait là, carabine à la main. Je détestais ces objets. Leurs bruits me brisaient les tympans. Je me levai brusquement, curieux de la réaction de l'humaine vers moi. Elle ne bougea pas. Je ne bougeai pas. Je plongeai mon regard de glace dans le sien afin de sentir son stress. Le bourdonnement provenait d'elle. J'émis un grognement sourd. Le bruit me torturait.

Le chien jeta un regard froid sur l'arme de Fléchanne... Quoiii ? Comment ne pas aimer sa carabine, elle était si jolie, maniable et tout. Oui, l'arme à feu de l'adolescente était pour elle un trésor, quand même, c'était grâce à cette carabine qu'elle nourrissait ses chiens adorés. À peine avait-elle eu le temps de regarder à son tour l'arme, que le chien avait poser son regard sur elle. Un sourd grondement résonna dans le poitrail du mâle, à première vue, quelque chose le dérangea. Fléchanne resta immobile tout en regardent les moindres geste du chien. Doucement, elle glissa sa main dans sa poche pour éteindre son mp3. Elle préférait être bien concentrée et attentive afin de déceler une quelconque attaque venant de l'animal. Elle ressortie de sa poche un petit morceau de viande de cerf enrobé dans un petit bout de tissus. Elle étendit sa carabine au sol et posa l'une de ses lourdes bottes sur le canon. Fléchanne tira le bout de ficelle servant à maintenir le tissus clos et tendit la gâterie vers le chien. Elle siffla l'animal afin de l'attirer.

Je me radoucis dès que le bourdonnement cessa. L'humaine déposa son arme, avant de tenter de m'attirer avec une gâterie. Non mais! Pour qui me prenait-elle? Je m'assis lourdement, avant de plonger mon regard de glace dans le sien afin de lui signifier clairement; Je ne bougerai pas. Je faisait peu confiance aux inconnus, surtout humains. Je restai ainsi, ignorant ses tentatives pour gagner ma confiance. Je n'avais pas faim, de toute façon. Je soupirai bruyamment, essayant de deviner lequel des deux cédera le premier. Le vent soufflais de plus en plus fort, ma ma fourrure résistait aisément au froid mordant de l'Alaska. La scène était plutôt cocasse, il faut l'admettre.

L'adolescente laissa s’échapper un petit rire discret lorsque le chien s'assied lourdement. Elle s’accroupie afin de paraitre moins imposante, mais ce chien ne bougera sans doute pas. Fléchanne tourna la tête légèrement en direction des bois, pour ainsi regarder le chien un brin de côté. Elle afficha un large sourire espiègle à l’animal puis approcha le bout de cerf avant de prendre une bouché de ce petit morceau de viande. Fléchanne adorai le goût ferreux de la chair crue. Au finale, elle remit la nourriture dans le morceau de coton, rattacha la ficelle et replaça le petit paquet dans sa poche. Elle se releva et essuya son habit de neige. Elle attrapa son fusil de la main droite, et jeta un dernier regard au chien. Il était si mignon, elle lui tendit une dernière fois la main pour l’invité à se faire gratouiller la tête :
-"Alors, tu ne change pas d’avis ?"

L'humaine, à mon léger désarroi, mordit à pleines dents dans la viande crue, avant de la remballer. Un rictus étira mes lèvres alors qu'une idée traversa mon esprit. Diabolique. Mais ô combien amusant! L'humaine semblait tenter une dernière fois de tisser des liens avec moi. D'un pas lent mais sûr, je m'approchai d'elle, jusqu'à ce qu'elle puisse me toucher. Profitant de son inattention, je mordis d'un geste vif le manche de sa carabine, avant de la lui arracher des mains avec une rapidité étonnante. Je courus aussitôt jusqu'à ma niche, puis déposa doucement l'arme dans le fond, en faisant bien attention où je mettais les crocs. Puis, je me couchai devant la niche, me préparant à défendre le lieu jusqu'à la mort. Je fixai l'humaine d'un regard espiègle et déterminé, un sourire satisfait s'affichant sur mon visage. J'étais fier de mon coup, et j'étais curieux de savoir quelle allait être la réaction de l'humaine.

Heureuse que le chien s’approche enfin, elle tendit sa main libre afin de lui caresser le dessus de la tête, cependant, l’Husky s’empressa d’attraper le canon de l’arme à feu. Fléchanne sursauta par le geste incroyablement rapide du chien. La jeune femme empoigna le manche de son fusil avec ses deux mains pour le retenir… Mais il ne fallu que quelques secondes au chien pour lui arracher l’arme des mains. Grondant de colère, Fléchanne se lança à la poursuite de l’animal en lui criant des bêtises et lui ordonnant de lâcher l’objet. Elle se stoppa à mit chemin et lança un regard plein d’éclaires au chien qui s’était soigneusement allongé aux devants de sa niche. Fléchanne n’était pas de nature agressive, au contraire, mais il y avait toujours bien des limites. Elle plongea sa main dans la poche arrière de son jean et en sortie un long couteau de dépeçage. Elle ne le pointa pas directement vers le chien, mais le mit bien en vu de ce dernier. Elle ne contait pas s’en servir à l’offensive, bien évidement, mais à la défensive, elle n’hésiterait pas. Elle fit quelque pas vers le chien, fronçant les sourcils. :
« Assez joué, maintenant dégage, j’ai des chiens à nourrir. »

Je ne cillai pas une seconde à la vue du couteau que l'humaine sorti de sa poche. Mon ancien maître jouait souvent avec moi, et pour rendre le jeu plus égal, il se servait parfois d'un couteau lui aussi, sans bien sûr me frapper avec. Je sais me défendre contre une telle arme. Un coup de dent bien placé, et le tour est joué. La marge d'erreur peut être grande toutefois et il faut quand même que je me montre prudent avec cela. La jeune fille semblait essayer de me dissuader en le mettant bien en évidence. Jusqu'à la mort... tu sais ce que ça veut dire? Nullement impressionné, je ne la quittais pas des yeux tandis qu'elle s'approchait doucement. J'émis un grognement sonore suivi d'un jappement agressif. Je levai légèrement les épaules, me préparant à pouvoir me lever et bondir s'il le fallait. Je garderai ton arme, et jamais plus tu ne tueras mes cousins...

Fléchanne laissa retomber ses bras et ses épaules dans un long soupire. L'adolescente jeta un regard froid à l’animal, elle fit tournoyer son arme blanche dans sa main et la glissa habilement dans son petit étui de cuire accrocher à sa ceinture. À première vu, Fléchanne semblait abandonner, mais cette jeune fille n’était pas de ce genre. Surtout quand son bébé, autrement dit sa carabine, était mise-en-jeu. Elle s’approcha de la forêt et se mit à balayer le sol du regard. Au bout de quelques minutes, elle empoigna une longue branche de sapin, assez mince, mais tout de même solide. Elle revint doucement vers la cabane de bois, trainant sa branche dans la neige dur. Fléchanne s’assied sur une grosse souche de bois, ressortie son couteau, et se mit à éplucher la branche, de manière à n’en faire un grand bâton. Vous aurez deviné ce que la jeune fille avait en tête… Elle commença à tailler l’extrémité la plus fine pour en faire une longue lance. Ce travail lui avait déjà pris quelques minutes. Elle regarda le chien, puis lui lança un sourire mesquin. Flé semblait ce prêter au jeu avec beaucoup de discernement. Sa carabine, elle l’aurait !

J'attendais patiemment que ma compagne de jeu revienne. Elle trouvera un autre façon, et je la contrerai. Ça va durer éternellement. En patientant, j'examinais de plus près son bien. C'était long, c'était lourd. C'était métallique, effrayant. Dur. Et dangereux. Nombre d'animaux ont dû mourir par cet engin infernal. Je passai ma truffe sur le bois de la crosse, pour parvenir au bloc de culasse et enfin au canon. Une puissance surnaturelle dominait cette arme. Ça me faisait peur. Personne ne devrait avoir droit à une telle puissance, surtout pas ces bipèdes...

La fille revint, une longue et fine branche à la main, tailladée à la manière d'une lance. Je tassai l'arme plus au fond dans la niche, si bien qu'elle était hors de portée tant qu'on n'entrait pas dans la niche. Je recommençai à gronder rageusement, le jeu se mutant de plus en plus en combat dans mon esprit.
Je garderai ton arme, et jamais plus tu ne tueras mes cousins...

-Pourquoi tu embêtes ma maîtresse?

Alors que Fléchanne taillait encore sa lance, elle entendit un petit bruit de pas dans la neige. Super ! Peut-être serait-ce le maitre de ce chien…. Et bien non, s’était cette fidèle Kimi, le seul chien d’attelage qui était mi loup, mi husky. Ce croisement pourrait peut-être généré un brin de colère venant de l’autre chien.. L’adolescente eut soudain les pensés obstruée par une légère crainte. Elle ne voulue cependant pas affecter le caractère de Kimi, celle-ci pourrait sentir la peur de sa maitresse, se dire que ce chien était un potentiel danger et sur un coup d’éclat, tenter de défendre Fléchanne en affrontant le mâle. L’humaine se calma en prenant de grande respiration et en câlinant Kimi, qui était venue près d’elle:
«Kimi ! Ma belle, tu tombe à pique. Le vilain chien il a pris l’arme avec laquelle je chasse ta nourriture ! Il est vilain non ?»

«L'arme de l'humaine est dangereuse. Elle a tué des loups avec, comment peux-tu rester indifférente?»

-Fléchanne n'est pas du genre à tuer des loups alors tu peux lui rendre son arme. Surtout que, de un, je n'ai pas envie de mourir de faim et de deux j'ai vraiment la flemme d'aller chasser toute seule surtout que je ne nourrirais pas les autres chiens qui attendent la nourriture en faisant ça. Bref... Tu devrais lui rendre.

[ne t'inquiète pas je ne l'ai pas prit pour moi =D]

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